Des classiques revisités lors d'un été anglais.....
Si vous voulez tenter, je conseillerais de commencer par 'Le Maire de Casterbridge' (que nous pouvons prêter!).
Le Maire de Casterbridge:
Publié en 1886, Le Maire de Casterbridge s'ouvre sur une des scènes les plus dures de l'oeuvre de Thomas Hardy : au cours d une beuverie, un jeune ouvrier agricole décide de vendre femme et enfant aux enchères à ses compagnons de hasard. Vingt ans plus tard, le même personnage est devenu l'un des notables de Casterbridge, nom romanesque de Dorchester, où s enracine la vie de Thomas Hardy. La rencontre d'un jeune homme va précipiter le destin de celui que l auteur, sans jamais le juger, décrit comme impulsif, colérique, dominateur, mais aussi capable de droiture et de fidélité, victime d impulsions irraisonnées qui amèneront sa complète déchéance.
Jude l'Obscur:
Jude Fawley, le héros du chef-d’œuvre de Thomas Hardy « Jude l’obscur », ne connaît qu’une vie d’erreurs, de renoncements et de malheurs. Enfant, il devient rapidement orphelin et doit déménager à Marygreen où une tante acariâtre se voit dans l’obligation de l’héberger. Le jeune Jude se doit de travailler pour aider sa tante, mais le garçon a déjà de plus hautes idées en tête. Un maître d’école lui a donné le goût des livres et du savoir. Jude souhaite intégrer un collège à Christminster, élever son esprit afin de changer sa vie. Il se donne beaucoup de mal, étudie sans relâche le latin et le grec, tout en apprenant le métier de tailleur de pierres. Sa volonté qui semblait sans faille se heurte vite à la réalité, à la nature profonde de l’homme. Jude est incapable de résister aux attraits de la belle Arabella et le mariage scelle son destin. Le rêve de savoir s’efface devant les besoins matériels. Le mariage ne dure pas, mais marque définitivement la vie de Jude. Le bonheur lui échappe sans cesse, même lorsqu’il croit l’avoir trouvé avec sa cousine Sue ; le sort ne fait que s’acharner contre lui.
Loin de la Foule Déchaînée:
Publié pour la première fois en français sous le titre Barbara, au Mercure de France en 1901, Far from the madding crowd parut en Angleterre en 1874, sans nom d'auteur tant le roman était osé. Une jeune femme Barbara Everderne (signalons que Bathsheba, l'héroïne, devient Barbara), belle et libre autant qu'on peut l'être en milieu rural à l'époque victorienne, est mariée à un militaire qui la torture. Un amoureux tue le mari. Et Barbara épousera l'homme qui l'aime depuis toujours, qu'elle avait d'abord éconduit, un berger. L'ouvrage est réédité en 1980, dans une traduction à peine modifiée, sous le titre Loin de la foule déchaînée. Thomas Hardy, auteur de Tess d'Uberville - dont Roman Polanski a tiré l'un de ses films les plus célèbres -, de Jude l'Obscur, du Maire de Casterbridge, répond à la sensibilité profonde des lecteurs modernes par le récit violent qu'il nous conte des désordres de l'amour et l'évocation d'une nature saisie dans sa nudité et sa vitalité bienfaisantes. Une sorte d'amoralisme tranquillement intrépide et ce qu'on pourrait appeler le sentiment cosmique de la vie (si humble soit-elle) assurent aux romans de Thomas Hardy, mort en 1928 à l'âge de quatre-vingt-huit ans, une jeunesse éternelle.