mercredi 12 mai 2010

Dieu et nous seuls pouvons - Michel Folco

En 1663, un nourrisson au nez arraché est découvert à l'entrée d'une abbaye de l'Aveyron. En attendant son adolescence (l'âge où il pourra devenir à son tour moine novice), l'abbé confie l'enfant au couple Coutouly. Ceux-ci élèvent le petit Justinien Trouvé (Justinien en l'honneur de l'empereur de Byzance qui avait lui aussi le nez coupé, Trouvé parce que c'est un enfant trouvé) comme leur propre enfant. Justinien devient un enfant intelligent, vif et fort instruit, mais toutefois, à la puberté, il n'envisage pas avec plaisir de devenir moine. De là, sa vie entière prend un tournant inattendu. D'aventures en aventures, il se retrouve injustement accusé d'être un bricon rôdant dans le village de Bellerocaille-en-Rouergue et condamné à 20 ans de galères. Mais alors qu'il attend avec angoisse son futur départ pour les galères, son geôlier lui propose un moyen d'obtenir sa grâce... Bellerocaille n'a alors pas de bourreau et un homme vient d'être condamné à mort pour un crime horrible. Or, malgré une offre généreuse de rémunération, personne dans le village n'a manifesté l'envie d'exécuter l'assassin. Justinien, un peu rétif au départ, finira par se résoudre à cette solution... Et sous le nom de Justinien Pibrac, il deviendra l'ancêtre fondateur d'une des plus importante lignées de bourreaux de France.

Drôle de sujet, mais l'auteur a un style agréable et le roman est plein d'humour (certes, un peu noir). On apprends aussi bien des détails en ce qui concerne la vie et le travail de ceux qui pratiquaient ce métier assez particulier, mais sans que cela semble trop brutal. Au contraire, ce roman devient une savoureuse rencontre avec des personnages que l'on ne s'attendrait pas a trouver si fascinants.

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