dimanche 30 octobre 2011

Le froid modifie la trajectoire des poissons - Pierre Szalowski


 4 janvier 1998, Montréal Un garçon de dix ans apprend que ses parents vont se séparer. Désespéré, il demande au ciel de l'aider. Le lendemain débute la plus grande tempête de verglas que le pays ait jamais connue. Ce déluge de glace n'empêche pas son père de quitter la maison. Mais des événements incroyables ou anodins vont faire peu à peu basculer la vie du voisinage. Julie, danseuse en mal d'amour, accueille chez elle Boris, scientifique égocentrique, qui ne vit que pour ses expériences sur les poissons; Michel et Simon, les deux "frères" si discrets, qu'on ne voit jamais ensemble, ouvrent leur porte à Alexis, leur voisin homophobe. Le grand gel va progressivement changer la vie de tous les habitants de cette rue... pour le meilleur.


Malgré une approche simpliste et des expressions québécoises incompréhensibles par nous pauvres français, cette histoire se lit bien et ouvre des perspectives de vie ; un dérèglement naturel force les gens à se découvrir et à s'entraider. Un livre pétillant, sensible et plein d'humour. Excellent pour un week-end automnal.

jeudi 27 octobre 2011

Les morues - Titiou Lecoq


C'est l'histoire des Morues, trois filles et un garçon, trentenaires féministes pris dans leurs turpitudes amoureuses et professionnelles. Un livre qui commence par un hommage à Kurt Cobain, continue comme un polar, vous happe comme un thriller de journalisme politique, dévoile les dessous de la privatisation des services publics et s'achève finalement sur le roman de comment on s'aime et on se désire, en France, à l'ère de l'internet. C'est le roman d'une époque, la nôtre. 
 
Trop de clichés, trop d'évènements, trop de tout dans ce livre certes actuel ; une description du monde bobo, des problèmes existentiels de ces trentenaires parisiens ; on se  perd dans l'intrigue et l'écriture n'est pas toujours maitrisée. Un livre qui se veut profond mais qui se révèle léger et fourmillant. Déçue donc, mais je ne suis pas de cette génération et peut-être est-ce ce qui m'a empêché d'apprécier...

lundi 17 octobre 2011

Les larmes de Tarzan - Katarina Mazetti

Elle, c'est Mariana, mais leur rencontre fut assez fracassante pour qu'il la surnomme Tarzan. Lui, il s'appelle Janne, pour de vrai. Mère célibataire, elle élève seule deux enfants, caresse le souvenir de leur fantasque père évaporé dans la nature et tente de nourrir sa petite famille malgré des fins de mois asphyxiantes. Lui, il roule en Lamborghini, papillonne sans s'engager avec de jeunes femmes forcément cadres, élégantes et dynamiques, et déteste que des marmots salissent les sièges en cuir de sa voiture de sport. Ces deux-là peuvent-ils s'aimer ? Et si, malgré l'abîme qui les sépare, ils s'attachent l'un à l'autre, sauront-ils vivre une relation décomplexée qui fera fi des conventions et des barrières sociales ? Après l'immense succès du Mec de la tombe d'à côté, Katarina Mazetti met en scène un nouveau couple loufoque et improbable pour mieux brocarder les injustices sociales et rire de l'éternelle guerre des sexes dans un roman enlevé, drôle et caustique. 
 
Un livre divertissant et original ; K. Mazetti, une fois de plus, nous narre l'histoire d'un amour improbable et nous prouve que l'amour est toujours au-dessus des préjugés. Mais elle n'évite pas quelques écueils et certains clichés.

dimanche 9 octobre 2011

La modiste - Andrea Vitali






Un doux matin de septembre 1948, la petite ville de Bellano, au bord du lac de Côme, est en pleine ébullition ! Pendant la nuit, des voleurs se sont introduits dans l'hôtel de ville, en l'absence du veilleur de nuit, Firmato Bicicli, parti arroser - un peu plus que de raison - son anniversaire. Devant l'édifice, la foule s'écarte sur le passage d'Anna Montani, la belle modiste, avec ses airs de Silvana Mangano et ses courbes généreuses. Carmine Accadi, le chef des carabiniers, la dévore des yeux... Et il n'est pas le seul que le désir tourmente ! Tous les hommes lui tournent autour, à la Montani, d'autant plus qu'elle est veuve d'un mari disparu a priori sur le front russe : Eugenio Pochezza, terrorisé par sa mère... Firmato Bicicli, avide de vengeance contre d'improbables cambrioleurs... Romeo Gargassa, escroc enrichi, pense-t-on, par le marché noir de la Seconde Guerre mondiale encore bien proche, et tout disposé à lui offrir la boutique de ses rêves. Avec maestria, Andrea Vitali nous invite, au coeur de l'Italie du début des années cinquante, à entrer dans une farandole de situations cocasses et de croustillants quiproquos, menée par une modiste sensuelle au sourire espiègle et aux yeux rieurs, dont on ne sait si elle est fourbe ou tout simplement ingénue...

Un vaudeville un brin désuet et qui ne m'a pas convaincu ; malgré quelques passages sympas, j'ai dû me "forcer" un peu pour lire ce livre trop loin de nos préoccupations ordinaires... et puis parfois on se perd dans l'histoire!