vendredi 25 décembre 2015

Réparer les vivants - Maylis de Kerangal





Réparer les vivants est le roman d'une transplantation cardiaque. Telle une chanson de geste, il tisse les présences et les espaces, les voix et les actes qui vont se relayer en vingt-quatre heures exactement. 
 
Plus que le style, déroutant, c'est le sujet du livre qui est remarquable. Il nous montre le don d'organes de l'intérieur, si j'ose dire. Ce que cela représente émotionnellement pour les familles des donneurs ; comment accepter ce don, qui écorne l'image de l'être cher,  et réussir dans le même temps à faire son deuil. Le pari d'acceptation et de survie du receveur n'est pas oublié. C'est pour cela une vraie réussite, et de plus, il nous pousse à réfléchir à la question en tant qu'individu, en tant que donneur potentiel.

dimanche 20 décembre 2015

Le livre des Baltimore - Joël Dicker

Jusqu au jour du Drame, il y avait deux familles Goldman. Les Goldman-de-Baltimore et les Goldman-de-Montclair.
Les Goldman-de-Montclair, dont est issu Marcus Goldman, l auteur de La Vérité sur l Affaire Harry Quebert, sont une famille de la classe moyenne, habitant une petite maison à Montclair, dans le New Jersey.
Les Goldman-de-Baltimore sont une famille prospère à qui tout sourit, vivant dans une luxueuse maison d une banlieue riche de Baltimore, à qui Marcus vouait une admiration sans borne.
Huit ans après le Drame, c est l histoire de sa famille que Marcus Goldman décide cette fois de raconter, lorsqu en février 2012, il quitte l hiver new-yorkais pour la chaleur tropicale de Boca Raton, en Floride, où il vient s atteler à son prochain roman.
Au gré des souvenirs de sa jeunesse, Marcus revient sur la vie et le destin des Goldman-de-Baltimore et la fascination qu il éprouva jadis pour cette famille de l Amérique huppée, entre les vacances à Miami, la maison de vacances dans les Hamptons et les frasques dans les écoles privées. Mais les années passent et le vernis des Baltimore s effrite à mesure que le Drame se profile. Jusqu au jour où tout bascule. Et cette question qui hante Marcus depuis : qu'est-il vraiment arrivé aux Goldman-de-Baltimore ?

Je suis définitivement fan de cet auteur. J'ai vraiment pris un énorme plaisir à lire ce roman à suspense qui nous délivre malgré tout un message fort sur l'amour, l'amitié, la famille, le pardon et le bonheur.




mercredi 16 décembre 2015

La clef sous la porte - Pascale Gauthier

José, retraité solitaire et endurci, vit devant la télé. Ferdinand, dont la vie sonne aussi mal au bureau que dans son univers familial, subit une femme volage et une fille ado, véritable tête à claques qui le déteste. Auguste, la cinquantaine, est pris en tenaille entre une mère tyrannique et un père plutôt faible. Et Agnès, la quarantaine, toujours amoureuse d'hommes mariés, doit se rendre au chevet de sa mère qui agonise. Ses trois frères, des fardeaux qu'elle redoute, la supplient de venir à l'hôpital... Pascal Gautier exploite l'un de ses thèmes de prédilection, ancien comme l'histoire de l'humanité : la relation parents / enfants, souvent ingérable, mais qui fournit à l'écrivain une source d'inspiration inaltérable, caustique et tendre. Après l'immense succès du roman Les vieilles, La clef sous la porte est, au vu du titre, une suite logique ou plutôt une sorte de retour sur le passé. Les personnages, doués d'une certaine espérance, se débattent afin de ne pas perdre pied. Aussi arriveront-ils, chacun à sa façon, à mettre la clef sous la porte et à choisir la liberté. 

Ce livre pourrait avoir pour titre "La comédie humaine" car l'auteure nous démontre que quelques soient nos choix de vie, nous finissons par la considérer inadaptée. P. Gauthier avec son humour grinçant nous raconte la sortie de vie (ou l'entrée au final on ne sait plus) de  ses quatre protagonistes .

lundi 7 décembre 2015

Un arrière-goût de rouille - Philipp Meyer


En Pennsylvanie, la crise de l’acier a éteint les hauts-fourneaux, ne laissant à la ville de Buell que rouille et désolation. Billy et Isaac, vingt ans, décident de fuir vers la Californie. Mais un drame se noue, mettant à mal toutes les loyautés - amicale, amoureuse, familiale, humaine. Un roman ambitieux qui saisit magistralement cette Amérique en sursis, celle qui, aujourd’hui plus que jamais, survit dans un renoncement perpétuel à ses propres fondements.

 L'histoire et la description de l'Amérique en but aux problèmes socio-économiques sont intéressants mais l'écriture un brin déroutante et la traduction parfois maladroite.

Today we live - Emmanuelle Pirotte


Décembre 1944. C'est la contre-offensive allemande dans les Ardennes belges. Pris de panique, un curé confie Renée, une petite fille juive de 7 ans, à deux soldats américains. Ce sont en fait des SS infiltrés, chargés de désorganiser les troupes alliées. Les deux nazis décident d'exécuter la fillette. Au moment de tirer, Mathias, troublé par le regard de l'enfant, tue l'autre soldat.
Commence dès lors une cavale, où ils verront le pire, et parfois le meilleur, d'une humanité soumise à l'instinct de survie. 

Un texte dur mais très prenant et surtout très bien écrit. L'histoire improbable d'une rencontre entre un soldat allemand et une fillette juive à la fin de la guerre. Et surtout d'un lien indéfectible qui les unit aussitôt bien malgré eux.

jeudi 26 novembre 2015

Le secret de la manufacture de chaussettes inusables - Annie Barrows

Ce n'était pas le projet estival dont Layla avait rêvé. Rédiger l'histoire d'une petite ville de Virginie-Occidentale et de sa manufacture de chaussettes, Les Inusables Américaines. Et pourtant... Eté 1938. Layla Beck, jeune citadine fortunée, refuse le riche parti que son père lui a choisi et se voit contrainte, pour la première fois de sa vie, de travailler. Recrutée au sein d'une agence gouvernementale, elle se rend à Macedonia pour y écrire un livre de commande sur cette petite ville. L'été s'annonce mortellement ennuyeux. Mais elle va tomber sous le charme des excentriques désargentés chez lesquels elle prend pension. Dans la famille Romeyn, il y a... La fille, Willa, douze ans, qui a décidé de tourner le dos à l'enfance... La tante, Jottie, qui ne peut oublier la tragédie qui a coûté la vie à celui qu'elle aimait... Et le père, le troublant Félix, dont les activités semblent peu orthodoxes. Autrefois propriétaire de la manufacture, cette famille a une histoire intimement liée à celle de la ville. De soupçons en révélations, Layla va changer à jamais l'existence des membres de cette communauté, et mettre au jour vérités enfouies et blessures mal cicatrisées. 

 J'avais adoré "Le Cercle littéraire de amateurs d'épluchures de patates" et me suis donc lancée dans la lecture de ce roman avec enthousiasme. Et, j'y ai pris beaucoup de plaisir, bien que j'ai allègrement sauté les passages "historiques" ; on s'attache aux personnages de cette famille différente et très originale pour l'époque.

jeudi 5 novembre 2015

Une vie entre deux océans - M.L. Stedman


Après avoir connu les horreurs de la Grande Guerre, Tom Sherbourne revient en Australie. Aspirant à la tranquillité, il accepte un poste de gardien de phare sur l’île de Janus, un bout de terre sauvage et reculé. Là, il coule des jours heureux avec sa femme, Isabel. Un bonheur peu à peu contrarié par leurs échecs répétés pour avoir un enfant. Jusqu’à ce jour où un canot vient s’échouer sur le rivage. À son bord, le cadavre d’un homme, ainsi qu’un bébé, sain et sauf. Pour connaître enfin la joie d’être parents, Isabel demande à Tom d’ignorer les règles, de ne pas signaler « l’incident ». Une décision aux conséquences dévastatrices…

Un roman que l'on du mal à lâcher et qui évoque l'ambivalence des sentiments, les liens du coeur et les liens du sang, le bien et le mal, mais aussi la maternité.

mardi 3 novembre 2015

Pour un seul mot d'elle - Benjamin Saulnier


Février 1945. Le capitaine SS Johannes Konrad est renvoyé du front pour alcoolisme. Affecté au camp de concentration de Mauthausen-Gusen, ce soldat émérite se transforme alors en bourreau implacable. Sans état d'âme, il accomplit sa mission jusqu'à la découverte d'une enfant juive, cachée pour échapper à la chambre à gaz. Son visage lui est familier , elle ressemble tant à sa fille. Retrouver les siens, plus rien d'autre ne compte... Emportant la petite avec lui, il décide de déserter au péril de sa vie. Dans ce roman poignant, Benjamin Saulnier met en scène la fuite de deux âmes perdues, que l'espoir surprend au détour d'une relation qui commence à les unir malgré eux.

Une très belle découverte. Bien écrit, ce texte poignant, nous montre qu'il ne faut jamais désespérer de la nature humaine. Réaliste, sans misérabilisme ou sensiblerie, dur mais attachant. Un sujet largement traité mais une vision originale.

mardi 27 octobre 2015

Les moulins d'Amérique : le fils de Saint John


1840, Illinois. Elihu Morgenstern n’a pas quinze ans quand il quitte sa famille, des émigrés autrichiens partis vivre en Amérique dans l’espoir fou d’y faire fortune. Lui veut poursuivre son rêve, construire des moulins à blé, se faire connaître de toute la Prairie du Middle West comme le bâtisseur de ces nouvelles cathédrales. Mais lorsqu’un crime d’honneur le condamnera à fuir, il lui faudra grossir la meute des colons qui courent vers l’Ouest et ses terres indomptées...
A travers les tribulations de son héros, Jean-Christophe Giesbert nous entraîne dans la magnificence des grands espaces où la misère et la cruauté côtoient les mirages de la réussite. Croisant des trappeurs et des escrocs, des sages et des illuminés, des Indiens et des femmes, Elihu va vers son destin...
Un roman âpre et somptueux, fait de violence et de volupté, qui revisite avec flamboyance l’épopée sauvage de l’Amérique.  

Un roman historique sur la conquête de l'Ouest américain et le rêve de fortune des migrants parfois décousu. Le début est assez long et l'histoire plutôt dure. Mais il écrit assez bien l'âme humaine et ses noirceurs.



Les ballerines bleues - Catherine Lang


Un roman policier sous forme épistolaire : un genre à lui tout seul !
Ludovic est en prison. C’est l’occasion pour lui d’écrire à sa fille unique, qu’il n’a pas vue depuis longtemps. Tout au long de ses lettres, il va raconter ce qu'il lui est arrivé, pourquoi il se retrouve dans cette maison d’arrêt dans la région bordelaise, lui qui habite Paris. Il va revenir sur son passé, essayer de renouer des liens avec sa fille. Et tenter de comprendre qui est la femme aux ballerines bleues morte sur la dune du Pilat un soir de septembre. 

Un bon polar mais inégal tout de même ; j'ai bien aimé la forme (lettres à la fille du héros) et le style d'écriture mais parfois le scénario m'a semblé un peu fade et peu vraisemblable.

samedi 24 octobre 2015

Une dernière danse - Victoria Hislop


Quand elle arrive à Grenade pour y prendre des cours de danse, Sonia, jeune Londonienne, ne sait rien du passé de la ville. Une conversation avec le patron du café El Barril va la plonger dans la tragique destinée de la famille Ramírez : soixante-dix ans plus tôt vivaient dans ces lieux trois frères aux idéaux opposés, veillant jalousement sur leur sœur, Mercedes, passionnée de flamenco. Tandis que celle-ci tombe amoureuse du guitariste gitan qui l'accompagne, l'Espagne sombre dans la guerre civile. Quel camp chacun va-t-il choisir ? Quels secrets et trahisons vont déchirer la fratrie à jamais ? Happée par ce récit de feu et de sang, Sonia est loin d'imaginer que sa propre existence en sera bouleversée...

Même si la partie historique est un peu longue et ennuyeuse, j'ai bien aimé ce livre, le 2e,  de cette auteure, que je lis. Les lieux où elle situe ses romans sont toujours des endroits qui nous font rêver mais où se sont déroulés des événements tragiques. Son talent de conteuse fait le reste.

mercredi 14 octobre 2015

Cinq jours - Douglas Kennedy

Peut-on jamais réinventer sa vie ?
Laura et Richard
Deux inconnus à un tournant de leur existence
Deux êtres, l'un et l'autre enfermé dans son couple
Un homme, une femme
Une rencontre, l'espoir qui renaît
Mais sommes-nous libres de choisir le bonheur ?
Cinq jours, l'histoire d'une passion.
Le roman le plus bouleversant de Douglas Kennedy.

Autant l'avouer je suis une fan de D Kennedy depuis longtemps même si je n'ai pas tout lu et si cela peut parfois avoir des relents de la série Harlequin. Et j'ai donc passé un bon moment en lisant celui-ci, qui n'est pourtant pas mon préféré!

samedi 5 septembre 2015

L'insigne du boîteux - Thierry Berlanda



Un assassin, qui se fait appeler le Prince, exécute des mères de famille sous les yeux horrifiés de leurs jeunes fils âgés de 7 ans. Opérant à l’arme blanche avec une rare sauvagerie, le meurtrier taille ses victimes en lanières. Telle est la punition qu’il inflige. Mais qui punit-il ? Et de quoi ?

Pour répondre à ces deux questions fondamentales, le commandant Falier s’adjoint les services du professeur Bareuil, spécialiste des crimes rituels, « retraité » de la Sorbonne, et de Jeanne Lumet, qui fut sa plus brillante élève. Or la jeune femme est mère d’un petit garçon de 7 ans. Détail qui n’échappera sans doute pas au Prince...


Un très bon polar français. On tremble pour l'héroïne tout au long du livre et l'identité du meurtrier n'ait jamais acquise.

La dame de beauté - Jeanne Bourin


Agnès Sorel fut la première maîtresse royale reconnue officiellement, affichée, comblée de titres et de biens. Elle s'identifia si parfaitement au siècle charnière qui a été le sien qu'elle en reflète le double aspect. Médiévale par la gaieté et la foi, déjà moderne par le goût du confort et les besoins matériels. Fille d'honneur d'Isabelle de Lorraine, duchesse d'Anjou, Agnès a vingt et un ans lorsqu'elle rencontre, à Toulouse, Charles VII qui, lui, a quarante ans. La beauté d'Agnès fit de lui un amant subjugué, le transfigurant : de terne, inquiet, défiant, malchanceux, il devint joyeux, hardi, plein d'allant, habile. Avec ce talent reconnu par tous, ce sont des amours rayonnantes que nous fait vivre ici Jeanne Bourin, l'auteur de La Chambre des dames. Des amours qui sont aussi de l'Histoire. Agnès Sorel fut appelée " damoiselle de Beauté " tant parce qu'elle était tenue pour la plus belle du monde que parce que le roi lui avait donné à vie la maison de Beauté-lès-Paris. 

Un roman historique et sentimental qui se lit bien et facilement. J'ai malgré tout appris pas mal de chose et notamment l'existence de cette "favorite". Mais aussi que l'on ne peut vaincre ses sentiments, ni y résister et que l'on ne peut parfois qu'accepter son destin.

Toute la lumière que nous ne pouvons voir - Anthony Doerr



Véritable phénomène d édition aux États-Unis, le roman d Anthony Doerr possède la puissance et le souffle des chefs-d uvre. Magnifiquement écrit, captivant de bout en bout, il nous entraîne du Paris de l Occupation à l effervescence de la Libération, dans le sillage de deux héros dont la guerre va bouleverser l existence : Marie-Laure, une jeune aveugle, réfugiée avec son père à Saint-Malo, et Werner, un orphelin, véritable génie des transmissions électromagnétiques, dont les talents sont exploités par la Wehrmacht pour briser la Résistance. En entrecroisant le destin de ces deux personnages, ennemis malgré eux, dans le décor crépusculaire d une ville pilonnée par les bombes, Doerr offre un roman soigneusement documenté et une fresque d une beauté envoûtante.
Bien plus qu un roman de guerre, Toute la lumière que nous ne pouvons voir est une réflexion profonde sur le destin, le choix et l humanité. 

Ce qui fait la grandeur de ce livre n'est pas tant, à mon sens, l'écriture, ni l'histoire mais la réflexion à laquelle il nous conduit sur le destin et surtout la manipulation des esprits !

lundi 3 août 2015

Glacé - Bernard Minier


LES PYRÉNÉES. DIANE BERG les vit se dresser devant elle au moment où elle franchissait une colline.
Une barrière blanche encore distante étirée sur toute la largeur de l'horizon : la houle des collines venait se briser dessus. Un rapace décrivait des cercles dans le ciel.
Neuf heures du matin, le 10 décembre.
À en croire la carte routière sur le tableau de bord, elle devait emprunter la prochaine sortie et prendre la direction du sud, vers l'Espagne. Elle n'avait ni GPS ni ordinateur de bord dans sa vieille Lancia hors d'âge. Elle aperçut un panneau au-dessus de l'autoroute : «Sortie n° 17, Montréjeau/Espagne, 1 000 m».
Diane avait passé la nuit à Toulouse. Un hôtel économique, une chambre minuscule avec une salle d'eau en plastique moulé et une minitélé. Dans la nuit, une série de hurlements l'avait réveillée. Le coeur battant, elle s'était assise à la tête du lit, aux aguets - mais l'hôtel était demeuré parfaitement silencieux et elle avait d'abord cru qu'elle avait rêvé, jusqu'à ce que les hurlements reprennent de plus belle. Son estomac s'était retourné, puis elle avait compris que des chats se battaient sous sa fenêtre. Elle avait eu du mal à se rendormir après ça. La veille encore, elle était à Genève et elle arrosait son départ en compagnie de collègues et d'amis. Elle avait contemplé le décor de sa chambre à la faculté en se demandant à quoi ressemblerait la prochaine.
Sur le parking de l'hôtel, tandis qu'elle déverrouillait sa Lancia au milieu de la neige fondue qui descendait sur les carrosseries, elle avait brusquement réalisé qu'elle laissait derrière elle sa jeunesse. Elle le savait : dans une semaine ou deux elle aurait oublié sa vie d'avant. Et d'ici quelques mois, elle aurait changé en profondeur. Étant donné l'endroit qui allait constituer le décor de son existence pour les douze mois à venir, il ne pouvait en être autrement. «Reste toi-même», lui avait conseillé son père. En quittant la petite aire pour s'élancer sur l'autoroute déjà encombrée, elle se demanda si ces changements seraient positifs. Quelqu'un a dit que certaines adaptations sont des amputations, elle pouvait juste espérer que ce ne serait pas le cas pour elle.

Très bon policier à vous glacer le sang... et à vous rendre insomniaque. Malgré quelques longueurs ou invraisemblance ce livre bien documenté se lit vite et nous impressionne. Un auteur à découvrir.


vendredi 31 juillet 2015

La chute des géants - Ken Follett



Le jour où le roi George V fut couronné à l'abbaye de Westminster à Londres, Billy Williams descendit pour la première fois à la mine, à Aberowen, dans le sud du pays de Galles.
En ce 22 juin 1911, Billy fêtait ses treize ans. Son père le réveilla. La méthode de Da était plus efficace que tendre. Il lui tapota la joue, à un rythme régulier, fermement, avec insistance. Billy dormait à poings fermés et, pendant quelques instants, il essaya de l'ignorer, mais les petites claques continuaient impitoyablement. Il éprouva un élan de colère puis se rappela qu'il devait se lever, qu'il voulait même se lever. Il ouvrit les yeux et s'assit d'un bond.
«Quatre heures», annonça Da avant de sortir de la chambre et de descendre bruyamment l'escalier de bois.
Aujourd'hui, Billy commençait à travailler. Il serait apprenti mineur, comme la plupart des hommes de la ville l'avaient été à son âge. Il regrettait de ne pas se sentir tout à fait dans la peau du personnage. Mais il était bien décidé à ne pas se ridiculiser. David Crampton avait pleuré la première fois qu'il était descendu au fond et on l'appelait encore Dai Ouin-ouin, alors qu'il avait déjà vingt-cinq ans et était la vedette de l'équipe de rugby de la ville.
En ce lendemain du solstice d'été, la petite fenêtre laissait passer la lumière claire de l'aube. Billy se tourna vers son grand-père, allongé à côté de lui. Les yeux de Gramper étaient ouverts. Il était toujours éveillé quand Billy se levait; il disait que les vieux, ça ne dort pas beaucoup.
Billy sortit du lit. Il ne portait que son caleçon. Par temps froid, il gardait sa chemise pour dormir, mais cette année-là, la Grande-Bretagne bénéficiait d'un bel été et les nuits étaient douces. Il tira le pot de chambre rangé sous le lit et en ôta le couvercle. 

Comme toujours, avec Ken Follett, on est pris dans le tourbillon  de l'Histoire. Mais, paradoxalement, la minutie avec laquelle il décrit les batailles ou la diplomatie, altère notre intérêt. Et que dire d'un roman historique sur la "grande guerre" dans lequel les français n'apparaissent pratiquement pas! Bien mais frustrant.

vendredi 24 juillet 2015

Le mystère des livres disparus - Ian Sansom


Le Mystère des livres disparus, premier titre de la série des « Enquêtes en bibliobus d'Israël Armstrong », démarre sur les chapeaux de roue !

Pour ce trentenaire londonien, replet, végétarien, féru de littérature, vêtu d'un costume de velours côtelé, portant de petites lunettes rondes cerclées d'or, les poches de son duffle-coat débordant de livres (au cas où...), devenir bibliothécaire était le rêve absolu.
Mais quand Israël Armstrong débarque à Tumdrum, en Irlande du Nord, pour prendre ses nouvelles fonctions, il est loin de se douter de ce qui l'attend.
Et pour cause : la bibliothèque vient de fermer définitivement pour être remplacée par un bibliobus (en fait, un vieux fourgon rouillé).
Mais, pire encore, les 15 000 livres de la bibliothèque ont mystérieusement disparu. Et c'est à Israël, devenu malgré lui le premier et sans doute l'unique bibliothécaire-détective au monde, que revient la charge de les retrouver.
Durant cette enquête aussi hilarante que loufoque, Israël devra faire face à une population mal aimable, peu coopérative et dotée d'un accent épouvantable. Sans compter que rouler en bibliobus sur les routes étroites du fin fond de l'Irlande n'est pas chose aisée lorsque l'on possède un sens de l'orientation quasi nul.
Allant de quiproquos en fausses pistes, finira-t-il par amadouer les habitants et à éclaircir le mystère des livres disparus ? 

Loufoque : certainement, hilarant : non. Ce livre a failli me tomber des mains plusieurs fois mais je me suis accrochée malgré tout ; les "dialogues" fait d'onomatopées sont plus irritant à mon sens qu'amusant mais à chacun son humour. Par contre l'auteur réussit à nous montrer que différentes cultures ou religions peuvent cohabiter et le fait qu'il ait situé son roman en Irlande n'est certainement pas accessoire!

mardi 14 juillet 2015

Carnets de thèse - Tiphaine Rivière


Quand une jeune enseignante quitte son collège de ZEP pour se lancer, euphorique, dans une thèse, elle n'imagine pas le chemin de croix sur lequel elle s'engage... Autour de Jeanne défile l'univers des thésards : le directeur de recherche charismatique, expert dans l'art d'esquiver les doctorants qui attendent fébrilement la lecture de leurs pavés ; la secrétaire usant de toute l'étendue de son pouvoir d'inertie dans le traitement des dossiers dont on l'accable ; les colloques soporifiques où sont livrés en pâture les aspirants chercheurs ; les amphis bondés de première année devant lesquels ils s'aguerrissent en étrennant des cours laborieux payés au semestre et dont ils recueillent les fruits dans des copies désarmantes de candeur ; la jungle de la compétition académique et le dénuement d'une université malmenée ; la famille et les amis qui n'y comprennent rien ; l'infortuné compagnon endurant par procuration le calvaire de cette thèse qui n'en finit pas... A la manière d'un récit d'apprentissage, avec drôlerie et finesse, ce roman graphique raconte le quotidien de doctorants qu'on compte aujourd'hui en France par dizaines de milliers et qui, comme Jeanne, poursuivent leur recherche comme une quête existentielle. Vous en connaissez forcément. Après avoir lu ce livre, vous ne leur demanderez plus : "Alors, cette thèse ?" Après trois ans de thèse de littérature et un travail administratif au sein de l'école doctorale d'une grande université parisienne, Tiphaine Rivière a ouvert un blog illustré, "Le bureau 14 de la Sorbonne", et s'est réorientée vers la bande dessinée. 


Un roman graphique qui se lit d'une traite et croque la vie universitaire avec  force et réalisme. Très divertissant et instructif pour les  non-initiés.

Je suis là - Clélie Avit


Elsa n'a plus froid, plus faim, plus peur depuis qu'un accident de montagne l'a plongée dans le coma.
Thibault a perdu toute confiance le jour où son frère a renversé deux jeunes filles en voiture.
Un jour, Thibault pénètre par erreur dans la chambre d'Elsa et s'installe pour une sieste. Elle ne risque pas de le dénoncer, dans son état. Mais le silence est pesant, même face à quelqu'un dans le coma. Alors, le voilà qui se met à parler, sans attendre de réponse.
Ce qu'il ignore, c'est que pour Elsa, tout est fini, jamais elle ne se réveillera. Mais tandis que médecins, amis et famille baissent les bras, Thibault, lui, construit une relation avec Elsa. Est-il à ce point désespéré lui-même ? Ou a-t-il décelé chez elle ce que plus personne ne voit ? 

Un roman facile à lire, une bluette sympathique malgré  beaucoup d'invraisemblances. Mais surtout un point de vue original sur le coma et les choix faits dans ces circonstances!

mercredi 24 juin 2015

L'ombre douce - Hoai Huong Nguyen


1954, dans un hôpital militaire de Hanoi, Yann, un soldat breton, est soigné par Mai. Ils tombent amoureux, mais le père de la jeune fille l'a promise à un autre. Elle s'insurge, elle est bannie de la famille... Ils se marient en toute hâte, avant que Yann rejoigne la cuvette de Diên Biên Phu. Après la défaite de l’armée française, Yann est emmené dans un camp d’internement. Dans une langue poétique, avec grâce et pudeur, Hoai Huong Nguyen peint le Vietnam d'hier et un amour qui affronte la violence d'une guerre. L'histoire bouleversante de Mai et de Yann laisse percer la lumière des humbles héros qui croient à la liberté et à l'absolu malgré les vicissitudes de l'Histoire.

Un beau roman contrasté ; il oppose à l'horreur de la guerre,  la douceur de l'amour  des protagonistes. Le thème de la  soignante et du soigné tombés en amour n'est pas très original mais la peinture de la société vietnamienne de l'époque (et son archaïsme) lui apporte de la consistance. La fin est malgré tout un peu décevante.

dimanche 14 juin 2015

Bon rétablissement - Marie-Sabine Roger


Vieil ours bourru et solitaire, Jean-Pierre se retrouve immobilisé à l'hôpital pendant des semaines, après un accident bien étrange. Veuf, sans enfants ni chien, il est à la retraite depuis sept ans et enrage d'être ainsi bloqué, privé de sa routine, contraint de côtoyer des inconnus qui le voient diminué, en pyjama. Pourtant, sans quitter son lit, il va faire des rencontres inattendues qui bousculeront son égoïsme. Une galerie de personnages truculents et attachants, une écriture pleine de malice, un humanisme généreux, voilà la posologie de ce roman roboratif

Voilà le roman parfait pour un dimanche pluvieux (ou une nuit d'insomnie, au choix) car il se lit bien et est bon pour le moral même si le sujet n'est pas, à priori, des plus folichon!  Même si le thème semble un peu convenu et l'humour tiré parfois par de grosses ficelles, on éclate de rire parfois et cela fait du bien ; un livre dans l'air du temps pour apprendre à ne pas juger trop vite son prochain et à respecter la différence!!!

La lettre à Helga - Bergsveinn Birgisson



De retour pour un été dans la maison où il passa toute sa vie, Bjarni Gislason décide d'écrire à la seule femme qu'il ait jamais aimée : Helga. Depuis le temps, la plupart des témoins ont disparu mais l'ancien éleveur de brebis se souvient de tout : la violence de son désir, l'âpreté de son existence, la beauté de la nature... Sa lettre, qui tient autant de la déclaration d'amour passionnée que de l'hymne à la terre et au mode de vie rural, est pour lui l'occasion de faire une dernière fois le tour de ce que fût son existence, et de s'interroger sur les raisons qui poussent un homme à faire "la sourde oreille" au "doux appel de l'amour".

Un peu ardu comme lecture même si  les questions "existentielles" posées par l'auteur nous parlent vraiment ; un livre sur la vie de chacun.... puisqu'il s'agit avant tout d'amour et de choix de vie!

A cinquante ans, Marie se retrouve seule. Telle la marée montante, la vie a effacé la trace de ses pas. Un autre chemin reste à inventer. La rencontre d'un groupe de jeunes comédiens lui ouvre de nouveaux horizons : elle montera avec eux le spectacle qu'elle avait imaginé pour son fils. Mais le rêve peut tourner à la tragédie. Les parents doivent-ils influencer le devenir de leurs enfants ? Que reste-t-il à créer lorsqu'on entame la seconde partie de sa vie ? Dans ce roman poignant qui oscille entre la Bretagne et Paris, Philippe Delerm aborde ces sujets pour la première fois, traçant le portrait fragile d'une femme en équilibre sur le fil de sa vie.

Au premier abord ce livre se lit bien mais très vite le côté bobo/parisianiste  mâtiné de théâtre et de Normandie déçoit, voire ennuie. On finit par se perdre au fil du roman et la fin, attendue, laisse perplexe malgré tout.

13 à table !


13 des plus grands auteurs français actuels pour 13 nouvelles autour d'un thème commun : un repas. Intrigues policières, réunions de famille qui dérapent, retrouvailles inattendues... Du noir, de la tendresse, de l'humour, de l'absurde, à chacun sa recette. 13 repas à déguster sans modération, alors à table ! Françoise Bourdin – Maxime Chattam – Alexandra Lapierre – Agnès Ledig – Gilles Legardinier – Pierre Lemaitre – Marc Levy – Guillaume Musso – Jean-Marie Périer – Tatiana de Rosnay – Éric-Emmanuel Schmitt – Franck Thilliez – Bernard Werber 

Des nouvelles bien agréables même si toutes ne m'ont pas parues traiter le sujet  ; mais on retrouve bien la patte de chaque auteur!

lundi 8 juin 2015

Premier roman - Mazarine Pingeot

"Agathe était plutôt frivole, attirée par le plaisir en général, sensuelle et intellectuelle à la fois. Victor était sentimental, illogique, peut-être romantique. Ils avaient en commun d'aimer créer des mondes, d'inventer des règles qui allient la pureté du plaisir, la liberté à l'excès. Ils s'en tenaient à quelques principes : vivre sans tabou ce qu'il semble important de vivre, ne pas faire souffrir l'autre mais ne rien s'interdire, mener le maximum d'existences possibles et parallèles. Parce qu'ils s'aimaient, ils avaient le droit de s'offir mutuellement la liberté."

Ca se lit bien, l'histoire est agréable mais je ne suis une inconditionnelle...


Arrivée en France en 1980, Zeyn n'avait que quatre ans lorsque ses parents, réfugiés politiques, avaient dû fuir la Syrie, leur pays d'origine, pour échapper à la vindicte de Hafez-al-Assad. Leur appartement parisien est toujours resté le haut lieu de la résistance syrienne et palestinienne, tandis que l'adolescente excédée rejetait l'image du père héroïque et l'hymne laudateur chanté à l'unisson par sa mère, ses deux frères et tous leurs amis. Après s'être réfugiée dans le mutisme, elle choisit la marginalité, quitte le lycée et sa famille, refusant farouchement ses origines, sans pour autant se sentir française. À la suite d'une longue dérive, elle rencontre Youssef, un homme de cinquante ans, libertin désespéré, écrivain à ses heures, alcoolique invétéré, grâce auquel elle comprend que la relation à son père et sa terre d'origine n'est pas si simple. Zeyn a dix-huit ans quand elle apprend la mort de son père. Pour l'aider à oublier le choc du dernier adieu avec celui qu'elle a découvert aimer plus que tout en le voyant sur son lit de mort, Youssef offre à la jeune femme un billet aller-retour pour Damas... Commence alors le voyage de Zeyn, où l'on se promène de souk en minaret, d'Alep au mont Qassioun, de Palmyre à Damas, où l'on fume le narguilé, boit de l'arak et déguste des mezze... Mais derrière la beauté et la force des lieux, on perçoit par le regard d'une très jeune fille, l'âpreté des combats politiques du Moyen-Orient moderne. 

 Avec celui-ci j'ai eu beaucoup plus de mal et  l'ai finit en lecture rapide!


Le fil de soie - Michèle Gazier


Odile est une styliste talentueuse, artiste avérée et femme d'affaires. Élevée dans la pudeur, la broderie et l'horticulture, elle n'a eu de cesse d'honorer le corps féminin, révolutionnant la mode dès les années 1930 par ses audaces esthétiques. À ses côtés, son jeune amant, Odon, la seconde dans son travail, parfois même la devance. Tous deux vivent à l'unisson, emportés par une même passion qui va les conduire à une osmose bien surprenante …


Un texte surprenant qui à la superficialité du monde de la mode oppose l'attachement à leurs racines des protagonistes... Une passion toute en retenue et en discrétion... Un amour absolu!
Le tout nous est dévoilé subtilement, par petites touches, comme un tableau imprssionniste et avec une très belle écriture.

mardi 5 mai 2015

Nymphéas noirs - Michel Bussi


Le jour paraît sur Giverny. Du haut de son moulin, une vieille dame veille, surveille. Le quotidien du village, les cars de touristes... Des silhouettes et des vies. Deux femmes, en particulier, se détachent : l'une, les yeux couleur nymphéa, rêve d'amour et d'évasion ; l'autre, onze ans, ne vit déjà que pour la peinture. Deux femmes qui vont se trouver au cœur d'un tourbillon orageux. Car dans le village de Monet, où chacun est une énigme, où chaque âme a son secret, des drames vont venir diluer les illusions et raviver les blessures du passé... " On finit totalement emballé, le cœur un peu serré... Vraiment, génial ! " Ouest France " Passé et présent se superposent et c'est peu dire que l'on passe par toutes les couleurs...

Pour mon premier polar de cet auteur, je dois bien avouer que je suis perplexe. Il y a bien une enquête, entremêlée d'une histoire d'amour bien entendu, mais le mélange des époques fait que l'on s'y perd et que cela nuit à l'intrigue. Bref, un roman plus eau de rose que que polar.

dimanche 1 mars 2015

Cinquante nuances de grey - E.L. James


Anastasia Steele, étudiante en littérature, a accepté la proposition de son amie journaliste de prendre sa place pour interviewer Christian Grey, un jeune et richissime chef d’entreprise de Seattle. Dès le premier regard, elle est à la fois séduite et intimidée. Convaincue que leur rencontre a été désastreuse, elle tente de l'oublier, jusqu'à ce qu'il débarque dans le magasin où elle travaille à mi-temps et lui propose un rendez-vous. Ana est follement attirée par cet homme. Lorsqu'ils entament une liaison passionnée, elle découvre son pouvoir érotique, ainsi que la part obscure qu’il tient à dissimuler... Romantique, libératrice et totalement addictive, la trilogie Fifty Shades, dont Cinquante nuances de Grey est le premier volume, vous obsédera, vous possédera et vous marquera à jamais.

Voilà, j'ai succombé à la tentation... "Encéphalogramme plat" répondrait bien à la question "Que penses-tu de ce livre?" mais en même temps l'écriture fonctionne et on est pris par le récit! Mais je ne peux pas dire que j'ai pris un réel plaisir à le lire... mais cela a un côté addictif .
C'est assez surprenant mais bon cela reste mièvre et même les scènes de sexe "hard" nous donne une impression d'inachevé!


mardi 24 février 2015

Joseph - Marie-Hélène Lafon

Joseph est ouvrier agricole dans une ferme du Cantal. Il a bientôt soixante ans. Il connaît les fermes de son pays, et leurs histoires. Il est doux, silencieux. Il a aimé Sylvie, un été, il avait trente ans. Elle n'était pas d'ici et avait beaucoup souffert, avec et par les hommes. Elle pensait se consoler avec lui, mais Joseph a payé pour tous. Sylvie est partie au milieu de l'hiver avec un autre. Joseph s'est mis à boire, comme on tombe dans un trou.

Joseph a un frère, marié, plus beau et entreprenant, qui est allé faire sa vie ailleurs et qui, à la mort du père, a emmené la mère vivre dans sa maison. Joseph reste seul et finira seul. Il est un témoin, un voyeur de la vie des autres.


Un beau texte, presque poétique,  sur les oubliés de la campagne, les ouvriers agricoles. Même si cela semble banal et léger, j'aime l'écriture de MH Lafon.

Peur blanche - Ken Follett



Vent de panique sur la Grande-Bretagne : un échantillon du virus Madoba-2 a disparu du laboratoire Oxenford Medical.

Antonia Gallo, ex-flic devenue directrice de la sécurité d'Oxenford, craint le pire : entre les mains de terroristes, le Madoba-2 est l'une des armes biologiques les plus efficaces qui soient. À l'air libre, il contaminerait une ville en quelques heures, entraînant la mort de tous ses habitants.

À peine Antonia débute-t-elle son enquête chez Stanley Oxenford, patron du laboratoire, que le piège se referme sur elle : les malfaiteurs séquestrent Stanley et sa famille. Qui sont les preneurs d'otages ? Qui sont les commanditaires ? Planifient-ils un crime de masse ? Antonia doit agir, et son temps est compté. Elle va vivre les quarante-huit heures les plus explosives de son existence.

Encore une réussite de Ken Follett...

L'arme à l'oeil - Ken Follett


1944. Les Allemands s'attendent à un débarquement. Mais où ? Les Alliés ont édifié sur la côte, au nord de Londres, une formidable base où s'entassent, entre d'interminables rangées de baraquements, des chars, des avions, des canons - tout cela en toile peinte tendue sur du bois ou en carton-pâte. Il s'agit de faire croire à Hitler que le débarquement se fera dans le Pas-de-Calais et non pas en Normandie. La supercherie a l'air de prendre. Mais qu'un agent ennemi découvre la vérité, et alors... Son nom de code est Die Nadel (l'Aiguille), car son arme préférée, c'est le stylet. Et il risque de découvrir le secret qui peut faire échouer le débarquement...
L'Arme à l'oeil est un roman d'espionnage vraiment extraordinaire.


Ken Follet est un formidable conteur et a une maitrise incroyable du suspense.


samedi 14 février 2015

La faiseuse d'anges - Camilla Läckberg


Pâques 1974. Sur l’île de Valö, aux abords de Fjällbacka, une famille disparaît sans laisser de traces. La table du dîner est soigneusement dressée, mais tous se sont volatilisés, à l’exception de la fillette d’un an et demi, Ebba. Sont-ils victimes d’un crime ou sont-ils tous partis de leur plein gré ? L’énigme ne sera jamais résolue. Des années plus tard, Ebba revient sur l’île et s’installe dans la maison familiale avec son mari. Les vieux secrets de la propriété ne vont pas tarder à ressurgir…

Lire les livres de Camilla Läckberg c'est comme  se retrouver en famille ; on retrouve avec plaisir les protagonistes de ses romans et on est émerveillé par son imagination et son sens du suspense... A lire et à relire donc!

lundi 9 février 2015

L'ange qui pleure - Megan Hart


Elle va devoir apprendre à vivre dans un monde qui n’est pas le sien…
« Cours, Sunshine, cours ! Sauve-toi ! » Près d’elle, la voix de sa mère résonne dans la nuit. Tandis qu’autour d’elle, tous les membres de la secte se pressent vers la chapelle. Totalement désorientée par le chaos qui règne dans le Sanctuaire, Sunshine saisit ses trois enfants et se met à courir vers l’extérieur…
Depuis qu’elle a trouvé refuge chez son père, dont elle ignorait tout jusqu’à cette nuit tragique où sa mère lui a griffonné une adresse sur un bout de papier avant de lui ordonner de fuir, Sunshine est hantée par la même question : pourquoi sa mère l’a-t-elle chassée de la communauté dans laquelle elle vivait depuis toujours ? Et quand elle découvre à la télévision que les membres de la secte se sont donné la mort, elle a le sentiment que son univers bascule une deuxième fois.
Douloureusement consciente qu’elle ne pourra plus jamais retrouver le monde où elle a vécu depuis l’enfance, Sunshine comprend que son seul espoir de retrouver une vie normale pour elle et ses enfants repose entre les mains de son père, et de sa femme, Liesel. Sa seule famille, désormais. Des étrangers… 

Un très beau texte sur le rouleau compresseur que sont les sectes et la difficulté à en sortir... seule la fin accélérée m'a semblé frustrante!

samedi 7 février 2015

La reine de la baltique - Viveca Sten

Un corps est retrouvé sur une plage de l’ile de Sandhamn, au large de Stockholm. Suicide ? Noyade ? L’inspecteur Thomas Andreasson est chargé de l’enquête. Habitué de ce lieu de villégiature, il s'y voit proposer une aide inattendue : celle de Nora Linde, une amie d’enfance, jeune avocate à la perspicacité redoutable.
Leur été vire au cauchemar quand une femme est assassinée dans sa chambre d’hôtel. Et si, désormais, plus personne n’était à l’abri ? Andreasson, qui croyait tout savoir de sa petite île paradisiaque, n’est pas au bout de ses macabres découvertes…
Avec les enquêtes d’Andreasson et Linde, Nº1 des ventes en Suède, Viveca Sten s’impose comme une des nouvelles grandes voix du polar nordique.

Un polar nordique digne de Camilla Lackberg... 

Deux jours à tuer - François d'Epenoux




Rien à dire sur la vie d'Antoine Méliot. Il a une femme ravissante, trois enfants magnifiques, des amis fidèles, une maison dans les Yvelines meublée avec goût, une cuisine équipée et un métier bien payé. Tout ça vous pose un quadragénaire en début de quarantaine. Rien à dire sur la vie d'Antoine Méliot, sinon qu'en ce mois d'octobre, il s'est donné un weekend pour saboter son bonheur: non seulement l'amour fou qui l'unit à sa femme et à ses enfants, mais aussi les liens sacrés qu'il entretient de longue date avec ses meilleurs amis. Deux jours, en vérité, pour détruire une existence. On se demande quelle part peut avoir Marion, ancien amour de lycée, dans ce comportement dément; quelle part, aussi, revient à l" araignée noire » qu'il nourrit en lui depuis l'enfance et dont il sait qu'un choc violent peut la réveiller. 

Un texte court et percutant mais surtout perturbant... On se demande comment un homme peut être si soudainement odieux ; le talent de l'auteur réside dans le suspense et l'ambiguïté de cette histoire. 
La fin explique tout, même si l'on ne comprend pas forcément le point de vue du personnage principal.

Un monde sans fin - Ken Follett



1327. Quatre enfants sont les témoins d'une poursuite meurtrière dans les bois : un chevalier tue deux soldats au service de la reine, avant d'enfouir dans le sol une lettre mystérieuse, dont le secret pourrait mettre en danger la couronne d'Angleterre. Ce jour lie à jamais leurs sorts...
L'architecte de génie, la voleuse éprise de liberté, la femme idéaliste, le moine dévoré par l'ambition... Mû par la foi, l'amour et la haine, le goût du pouvoir ou la soif de vengeance, chacun devra se battre pour accomplir sa destinée dans un monde en pleine mutation – secoué par les guerres, terrassé par les famines, et ravagé par la Peste noire.

Depuis le temps que j'entends parler de cet auteur j'ai enfin lu un de ses livres! Et même si je n'ai pas été déçue, j'ai trouvé qu'il y avait des longueurs ; mais j'ai tout de même apprécié l'histoire qui se lit bien.