Les yeux jaunes des crocodiles/La valse lente des tortues - Katherine Pancol

Deux soeurs. La quarantaine. Iris, belle, très belle, riche, élégante, parisienne. Autrefois étudiante brillante, elle s'est mariée, et sa vie se résume en un tourbillon vain. Iris s'ennuie, rêve de devenir une autre. Joséphine est une littéraire, historienne spécialisée dans l'étude du XIIe siècle. Beaucoup moins belle, beaucoup moins à l'aise dans la vie. Mariée, elle a deux filles, vit en banlieue et se bat pour tenir debout. Un jour, à un dîner, Iris prétend qu'elle écrit. Entraînée par son mensonge, elle persuade sa soeur d'écrire un livre qu'elle signera, elle. Abandonnée par son mari, acculée par les dettes, Joséphine se soumet. Elle est habituée : depuis qu'elles sont enfants, Iris la magnifique la domine. Le destin de chaque soeur va basculer.

Même si le livre se présente plutôt comme une chronique familiale, le sujet m'a semblé se centrer sur l'émancipation progressive de Joséphine, personnage principal malgré elle. L'alternance des points de vue est très intéressante, et les personnages sont extrêmement divers dans leurs caractères et très bien décrits.

Joséphine, romancière désormais célèbre, qui n'a rien perdu de sa modestie et de sa gentillesse. Sa fille aînée Hortense, qui démarre très fort dans l'univers de la mode londonienne. Sa cadette Zoé, si attachante au sortir de l'enfance. Sa soeur Iris, championne toutes catégories de l'imposture et du mensonge. Son beau-frère Philippe, si séduisant... Sans oublier un tueur en série qui sème la terreur dans le XVIe arrondissement.

Ce second tome m'a quelque peu déçue. Dans le premier, l'aspect chronique familiale était déjà un peu bousculé par une intrigue secondaire, celle de Shirley, un peu invraisemblable mais toutefois amusant. Ici, on se retrouve avec des petits morceaux de policier pas très bien amenés, voire carrément du mystique qui m'a fait franchement grimacé. Je ne l'ai pas du tout trouvé à la hauteur du premier.