Nous sommes à Madrid, dans les années vingt. Adriana a six ans et vit dans une famille bourgeoise. Sensible et rêveuse, elle observe le monde des adultes, ces « Géants », et lui oppose avec opiniâtreté une licorne échappée de la trame d’un tapis, blanche, énigmatique et symbole de l’enfance qui s’enfuit. Afin de lutter contre l’angoisse qui la saisit à voir ses parents se déchirer, elle renforce ses liens avec sa tante Eduarda, féminine, indépendante et amoureuse de Michelmonamour. Et voici Adriana maintenant adolescente qui noue une amitié incandescente, sinon une passion, avec un de ses voisins, Gravila. Son univers volera en éclats lorsque la guerre civile incendiera l’Espagne. Roman d’une extrême subtilité, Paradis inhabité, évoque l’enfance à jamais enfuie. Une fois de plus, Ana Maria Matute démontre qu’elle demeure un des écrivains majeurs de notre temps.
Un roman sur l'enfance et la séparation entre 2 mondes : celui des enfants et celui des adultes. Un livre sur l'imaginaire aussi. D'une lecture pas facile mais dont on ressent néanmoins la poésie, la tristesse et la difficulté à grandir.
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