Chez les Kazanci, Turcs d'Istanbul, les femmes sont pimentées,
hypocondriaques, aiment l'amour et parlent avec les djinns, tandis que
les hommes s'envolent trop tôt pour l'au-delà ou pour l'Amérique. Chez
les Tchakhmakhchian, Arméniens émigrés aux États-Unis dans les années
1920, quel que soit le sexe auquel on appartient, on est très attaché à
son identité et à ses traditions. Le divorce de Barsam et Rose, puis le
remariage de celle-ci avec un Turc nommé Mustafa suscitent l'indignation
générale. Quand, à l'âge de vingt et un ans, la fille de Rose et de
Barsam, désireuse de comprendre d'où vient son peuple, gagne en secret
Istanbul, elle est hébergée par la chaleureuse famille de son beau-père.
L'amitié naissante d'Armanoush Tchakhmakhchian et de la jeune Asya
Kazanci, la «bâtarde», va faire voler en éclats les secrets les mieux
gardés...
Des goûts et des couleurs qui font voyager d'un pas léger. Des personnages assez surréalistes dans un roman où se mélangent l'histoire avec le contemporain. L'appartenance- à un peuple, un pays, une culture, même une famille- est une question primordiale dans un contexte de conflit turco-arménien, passé comme présent.
Un livre que j'ai lu très vite avec grand plaisir.
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