A Venise, alors envahie par les troupes napoléoniennes, Johannes
Karelsky, violoniste au talent reconnu dès l'enfance, enrôlé dans
l'armée française et blessé au combat, trouve domicile chez un
mystérieux luthier, passionné d'échecs et amateur d'eau-de-vie.
Très
vite, entre ces deux hommes du secret, se noue une complicité faite de
respect, de silence et de musique, qui se changera en une amitié que la
simple évocation d'une voix de femme, dont on ne sait au juste où elle
les entraînera, scellera jusque dans la mort. Le violon noir, douleur et
chef-d'œuvre du luthier, est-il en fin de compte l'instrument de leur
perte ou de leur rédemption ?
Après Neige, Maxence Fermine nous donne à lire un roman envoûtant, écrit dans une langue concise et poétique.
Un roman toujours court et toujours rempli de la poésie et du style épuré trouvé dans 'Neige'. J'ai adoré aussi le côté 'musique'.
Je cite les commentaires d'un lecteur Amazon qui décrit à mon sens le livre très bien:
"La construction du récit, avec une histoire au sein de l'histoire, est
classique mais bien articulée, les péripéties vécues par les deux
personnages ayant finalement une importance égale, le tout s'achevant à
la manière d'un conte. Le fantastique est de mise, avec cette âme qui
peut être emprisonnée dans un objet, tandis que les meilleures
intentions ont finalement des conséquences très malsaines, la frontière
entre le divin et l'infernal n'étant finalement pas évidente."
Bref, encore une fois à recommander...