En 1859, Eli McCullough, fils de pionnier texan âgé de 13 ans, est
capturé par les Comanches lors d’une rafle féroce sur les terres de sa
famille. D’abord fait esclave avec son frère moins courageux, Eli
assimile peu à peu la culture comanche en apprenant à monter à cheval, à
chasser et à faire la guerre. Lorsque la tribu succombe aux maladies et
fléchit face aux colons, Eli n’a d’autre choix que de retourner au
Texas, nourri d’une soif de liberté et d’autodétermination qui jalonnera
l’ascension inexorable de sa famille dans les industries bovine et
pétrolière. Dans Le Fils, Philipp Meyer conte le récit épique
de 150 ans de fortune, de famille et de pouvoir à travers les souvenirs
de trois narrateurs inoubliables : Eli, âgé de 100 ans et simplement
désigné comme « le Colonel », Peter, fils d’Eli surnommé « la grande
déception » pour ne pas avoir su correspondre à l'image que la famille
avait d’elle-même, et Jeanne Anne, arrière-petite fille d’Eli, qui lutte
pour la survie de l’empire McCullough dans le paysage économique du
Texas moderne. Il s’agit un roman long, mais dans lequel on ne s’ennuie
pas ; le talent (et l’obsession) de Meyer pour les détails historiques
et vernaculaires est essentiel et les voix distinctes de ses personnages
plus vrais que nature sont les moteurs du récit. L’auteur ne fait pas
de compromis sur les passages sanglants : le portrait cru (et souvent
captivant) de la violence au Texas au milieu du 19ème siècle risque de
faire tressaillir certains lecteurs, mais celui-ci n’est pas gratuit. En
2009, son premier roman Un arrière-goût de rouille fut encensé pour avoir su représenter de manière saisissante et originale l’Amérique post-industrielle ; mais avec le Fils, Meyer s’est surpassé. Ce livre compte parmi les œuvres audacieuses de l'année 2013 et même au-delà.
Est-ce parce que j'avais trop d'attentes au vu des critiques élogieuses, en tout cas ce livre ne m'a pas complètement convaincue. J'ai trouvé les personnages fades, les descriptions longues et parfois dures à comprendre. Je l'ai terminé mais sans y prendre un immense plaisir.