Réparer les vivants est le roman d'une transplantation cardiaque.
Telle une chanson de geste, il tisse les présences et les espaces, les
voix et les actes qui vont se relayer en vingt-quatre heures exactement.
Plus que le style, déroutant, c'est le sujet du livre qui est remarquable. Il nous montre le don d'organes de l'intérieur, si j'ose dire. Ce que cela représente émotionnellement pour les familles des donneurs ; comment accepter ce don, qui écorne l'image de l'être cher, et réussir dans le même temps à faire son deuil. Le pari d'acceptation et de survie du receveur n'est pas oublié. C'est pour cela une vraie réussite, et de plus, il nous pousse à réfléchir à la question en tant qu'individu, en tant que donneur potentiel.